Les voitures "propres" c'est dangereux

Publié le 14 Novembre 2007

Faut jamais rien prêter...

Législatives/Hauts de Seine : recours d'une candidate PS contre l'élection de Santini


NANTERRE, 14 nov 2007 (AFP) - Lucile Schmid, candidate du PS à l'élection législative de juin remportée par André Santini dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, a déposé un recours au Conseil constitutionnel en pointant des "irrégularités présumées" autour de la voiture de campagne du maire d'Issy-les-Moulineaux, a-t-elle indiqué mercredi.
"J'ai déposé ce recours en juin en souhaitant demander des explications sur l'utilisation par André Santini durant sa campagne d'un véhicule Citroën C3 roulant au gaz naturel de ville (GNV)", a-t-elle expliqué, confirmant une information du Monde.
"J'ai demandé comment il s'était procuré" ce véhicule, a-t-elle ajouté, rappelant que "tout prêt ou don par une personne morale" en période de campagne est interdit par le code électoral (article L52-8).
Interrogé par l'AFP, André Santini, secrétaire d'Etat à la fonction publique, a affirmé qu'il avait "loué" cette "voiture pour 550 euros" auprès de la société SAML, basée dans l'Essonne, qu'un "chèque (avait) été encaissé" et que "la commission de contrôle des comptes de campagne (avait) donné son accord sans faire d'observations".
Lucile Schmid confirme qu'une facture de la SAML a été fournie, mais, selon elle, des doutes subsistent.
De son côté, la direction de la communication de Citroën a fait savoir à l'AFP que "le modèle avait été prêté à un concessionnaire Citroën de l'Essonne, qui comptait lui-même le prêter à la ville d'Issy-les Moulineaux pour en faire la promotion".
"Une fois que le véhicule est prêté à un concessionnaire, qui est une entité juridique privée et indépendante, nous ne contrôlons pas comment il est mis à disposition du destinataire", ajoute-t-on chez Citroën, en précisant que le prêt couvrait une période du 24 mai au 21 juin.
Pour André Santini, le prêt en question concerne une période antérieure à la campagne électorale.
Le Conseil constitutionnel avait indiqué le 25 octobre qu'il comptait trancher avant "fin novembre 2007" la "quasi-totalité" des 37 requêtes en nullité en instance concernant les législatives.
Après sa nomination au gouvernement, André Santini avait laissé sa place à l'Assemblée nationale à son suppléant, Frédéric Lefebvre (UMP), un proche de Nicolas Sarkozy.

arb/jmg/db

Rédigé par Catherine Candelier

Publié dans #moi je...

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