Les ennuis d’André Santini continuent
Publié le 4 Septembre 2010
André Santini n’en a pas fini avec la justice. Mis en examen pour détournements de fonds dans l’affaire de la Fondation Hamon, le député-maire d’Issy espérait obtenir l’annulation d’une partie de l’instruction menée par une juge de Versailles sur cette fondation fantôme.
Mais hier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a rejeté sa demande.
Quand la juge chargée du dossier aura finalement bouclé ses investigations, André Santini pourrait donc avoir à s’expliquer sur des malversations liées à la création de cette Fondation Hamon, du nom du mécène qui a cédé 193 œuvres contemporaines à la ville d’Issy-les-Moulineaux et au conseil général en espérant voir un jour sortir de terre un musée. Ce projet avorté a finalement englouti 7 millions d’euros.
En tant qu’ancien président du conseil général, Charles Pasqua est également mis en examen dans ce dossier, mais il n’a pas demandé l’annulation de l’instruction, même parcellaire. En revanche, Jean Hamon est allé plus loin.
Le 25 juin, son avocat, Philippe Gumery, a plaidé l’annulation de l’ensemble de l’instruction, engagée il y a sept ans, pour « non-respect du délai raisonnable ». Grégoire Lafarge, conseil du maire d’Issy, avait plaidé l’annulation des interrogatoires de son client menés à partir du 20 mars 2009. C’est à cette date que la juge avait été priée de poursuivre ses investigations pour « déterminer l’élément intentionnel », mais, selon Grégoire Lafarge, la magistrate s’est égarée dans un sous-volet de la tentaculaire affaire Elf et a fait preuve d’inélégance en donnant crédit à « des bruits de couloir » pour interroger André Santini sur ses relations sentimentales.
Valérie Mahaut- Le Parisien- 4 sept 2010