Grenelle de tout et de n’importe quoi
Publié le 20 Avril 2009
Depuis deux ans la mode est au Grenelle. Grenelle de l’environnement, grenelle de la mer, grenelle des antennes relais, grenelle de l’insertion…
Sur quoi débouchent tout ces Grenelle ? L’impression qu’on s’occupe du sujet pendant quelques semaines, mais ensuite ?
Prenons le premier d’entre eux, celui consacré à l’environnement. Durant des mois, associatifs, industriels, agriculteurs, politiques ont travaillé pour parvenir à des constats partagés et parfois à des propositions. Le sujet écarté d’emblée est un sujet symbole des luttes écologistes : le nucléaire. On ne touchera pas au fleuron de l’industrie française, il est interdit de remettre en cause cette option énergétique décidée d’en haut.
Quant au reste - des bonnes intentions - comme par exemple la proposition de diminuer de 10km/h la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes, elles sont passées à la trappe. La loi « Grenelle 1 » devait être suivie de son numéro 2, toujours bloquée et pas inscrite à l’ordre du jour des assemblées. Elle contient pourtant des dispositions intéressantes, mais peut être trop dérangeantes pour les lobbies pétroliers ?
L’environnement, le développement durable c’étaient pourtant les urgences du président de la République, qui depuis est passé à d’autres urgences (Hadopi, décret anti cagoules…).
Il faut donc se méfier des abus de langage. Les accords de Grenelle avaient en 1968 débouché sur des vraies hausses de salaire. Pitié, qu’ils ne nous inventent pas un grenelle du pouvoir d’achat…