RD7 : la méthode sondage préférée à la concertation

Publié le 17 Avril 2009

Dans le précédent article publié, je reproduisais le Parisien 92 du jour consistant en une réponse du Conseil Général aux critiques émises par les Verts et les associations de protection de l'environnement concernant les mauvaises méthodes employées par les élus départementaux.
Voici l'article paru le 8 avril dernier dans le même Parisien :

Aménagement des quais, les Verts enragent


Par Olivier Bureau, Le Parisien du 8 avril 2009

Une page se tourne et elle fait grincer des dents. Lors de la dernière séance du conseil général, Patrick Devedjian, patron UMP du département, a lancé la procédure d’enquête publique sur l’aménagement de la D 7, les quais de la Seine. En clair, c’est la dernière ligne droite avant que cet axe ne soit réaménagé entre le pont de Sèvre et Paris. Le projet retenu est logiquement celui défendu depuis deux ans par le conseil général. De quoi faire souffler un vent de colère parmi les associations de défense de l’environnement et les Verts. Ceux-ci sont résolument opposés à l’idée de transformer les quais de la Seine en un axe avec deux files dans chaque sens et des feux tricolores aux carrefours. Ils y voient la « création d’une autoroute au bord de la Seine ». « Ce projet est anti-écologique, coûteux et inutile, fulmine Sébastien Scognamiglio, porte-parole des Verts 92. Aujourd’hui, il y a un vrai front du refus contre cette option. Le conseil général va élargir la route et ainsi empiéter sur les berges. Il faut faire quelque chose, mais pas ça ! »

Sondage téléphonique contre registre de concertation

Les adversaires du projet de Patrick Devedjian défendent, eux, la solution d’un axe avec une voie et demi de chaque côté et des ronds-points. Une solution « douce ». « Au moins, on ne touche pas à la voirie actuelle », poursuit-on chez les Verts. La colère vient aussi de la manière dont le dossier a été géré. Et là, les forces en présence se livrent à une guerre de chiffres. Le conseil général est accusé d’avoir donné plus de foi à un sondage téléphonique, commandé exprès auprès d’Ipsos au début de l’année, qu’à la concertation préalable menée à l’automne et aux remarques sur les registres l’accompagnant. Les résultats du sondage sont largement favorables à l’option du conseil général. C’est là que le bât blesse. « Sur les 1 500 avis émis par la population lors de la concertation sur les registres, 90 % mettaient en avant (notre) solution douce. Désormais, dès que le résultat d’une concertation ne correspond pas aux attentes des élus, ceux-ci feront procéder à un sondage privé. Qu’en est-il alors de ces lieux et outils de démocratie que sont les concertations et les enquêtes publiques ? » interroge Alain Mathioudakis, président de l’association Val de Seine vert. Les défenseurs de l’environnement comptent bien poursuivre leur mobilisation contre le projet départemental. Ils ont un peu de temps pour cela. Après l’enquête publique, les travaux ne devraient pas commencer avant l’année prochaine.



Rédigé par Catherine Candelier

Publié dans #Sèvres

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