La démocratie selon Santini

Publié le 29 Mars 2008

Conseil municipal d’Issy-les-Moulineaux : Santini cadenasse la démocratie

A l’heure où les Françaises et les Français aspirent à participer à la politique qui est menée en leur nom, le maire d’Issy-les-Moulineaux a la victoire hargneuse.

Lors du Conseil municipal du jeudi 27 mars, il a choisi d’appliquer de façon rigide la réglementation en réduisant la place de l’opposition aux seules instances obligatoires que sont les commissions municipales, ou le conseil d’administration du Centre Communal d’Action Sociale, la commission consultative des services publics locaux, le Comité de prévention de la délinquance et la commission d’appel d’offre.

La gauche ne fait plus partie des conseils d’administrations des Sociétés d’Économie Mixte, des conseils d’administrations des associations en charge de la politique municipale pour la jeunesse, les sports, la culture ou la vie sociale. Plus caricatural encore, l’opposition ne sera pas présente dans les Conseils de quartier ni au Conseil de la communauté d’Arc de Seine.

En parfait autocrate, et au mépris du droit, il a refusé la suspension de séance que nous demandions pour faire face à cette situation inédite et en recul par rapport à la mandature précédente, accusant l’opposition démocratique de l’empêcher de « travailler aussi vite que possible ».

Par son attitude outrancière, méprisante envers les élus et les électeurs qu’ils représentent, André Santini est le parfait représentant de cette droite des Hauts-de-Seine, prompte à faire la morale à ceux qui veulent seulement porter une parole différente et retrouver le sens de l’éthique dans la gestion du bien commun.

Bien que la loi ne l’impose pas, le maire avait accepté lors du Conseil municipal du 14 mai 2002 que l’opposition soit représentée dans toute instance où siégeaient plus de 4 élus. Rien ne justifie aujourd'hui la domination sans partage de la majorité sur l’opposition. Partout aujourd’hui, les assemblées reconnaissent des droits à l’opposition. La France fait figure d’exception parmi les démocraties adultes qui nous entourent. La politique clientéliste dans les Hauts-de-Seine, héritière naturelle de la République bananière, est relancée par la fermeture au débat démocratique à Issy-les-Moulineaux.

Les résultats pour les municipales confirment la forte progression de la gauche à Issy. En 2001, la droite et l'extrême droite regroupaient 74,7% des suffrages, la liste de gauche 23,3%. Aujourd'hui, la liste UMP-NC réunit seulement 56,8% des voix, le MoDem 13,8%, notre liste PS-Verts-PCF et associatifs 29,5%. Dans un contexte de forte explosion démographique, avec 10 100 électeurs supplémentaires par rapport à 2001, avec une abstention en progression de 7,7%, le maire sortant perd 500 voix à 12 150 électeurs (-4,5% de suffrages). Le MoDem regroupe 2 965 voix. Avec 6 302 voix, nous gagnons 2 100 électeurs (+49,9%).

Nous ferons tout pour que les attentes des habitants qui ont choisi l’alternative au système Santini soient prises en compte. Nous appelons les Isséennes et les Isséens attachés aux valeurs de la démocratie à nous rejoindre pour mettre un terme à ces pratiques inacceptables.

Les conseillers municipaux Laurent Pieuchot, Gabrielle Santarelli, Joseph Dion, Kathy Similowski, Didier Hervo, Lysiane Alezard, Nicolas Moreau

Rédigé par Catherine Candelier

Publié dans #moi je...

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